« Crise sanitaire et économie : changement de cap pour la filière aéronautique et Airbus ? »

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/crise-sanitaire-economie-changement-cap-filiere-aeronautique-airbus-1828998.html

FRANCE 3 OCCITANIE

15 mai 2020

Patrick Noviello, Xavier Petrachi (intervention)

« La stratégie la plus bestiale face à la crise que nous traversons est effectivement de supprimer des emplois sur les deux ou trois ans que va mettre la filière à redémarrer » assène Xavier Petrachi. « Mais l’autre stratégie est d’en profiter pour repenser les moyens industriels en direction d’autres vocations. Certains l’ont déjà fait grâce à du matériel aéronautique : des fontaines à gel hydro-alcoolique en inox, des visières en plexiglas… Ne pas baser toute la production industrielle de notre région sur la filière aéronautique est déjà dans beaucoup de têtes » affirme le délégué CGT.. »

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« L’industrie aéronautique, une activité du passé, vraiment ? »

https://www.mediacites.fr/forum/toulouse/2020/05/15/ni-catastrophe-annoncee-ni-avenir-radieux-garanti-toulouse-sera-le-territoire-que-nous-en-ferons/

MEDIACITES TOULOUSE

15 mai 2020

Gabriel Colletis, Xavier Petrachi, Nicolas Vrignaud.

« La question qui n’est pas posée dans ce débat est bien celle de la place de l’industrie dans nos sociétés, son acceptabilité ainsi que sa finalité. La filière aéronautique est restée malgré tout très localisée autour des avionneurs, alors que l’automobile s’est largement délocalisée. Le lien reste étroit (et non Détroit) entre cette filière et les territoires en proximité de la région toulousaine, puisqu’un véritable ancrage territorial s’est construit, notamment autour de compétences spécifiques. … Un grand plan de développement territorial conséquent pour Toulouse demain ne doit ni omettre tout cela, ni rester figé. Il s’agit désormais de prendre en compte les mutations de l’appareil industrialo‐serviciel aéronautique et de développer de nouvelles filières, qui pourraient s’appuyer sur un redéploiement de certaines de ces compétences à des fins de production à haute valeur ajoutée et de durabilité. »

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« Aides de l’Etat pour le secteur automobile :  il faut voir quelles seraient les contreparties ? »

https://www.youtube.com/watch?v=o2OUhKjHoK0&feature=youtu.be

RT FRANCE

12 mai 2020

Dany Lang (intervenant)

« C’est une bonne idée de conditionner les aides à la relocalisation des activités mais j’aimerais rappeler que beaucoup de choses ont été annoncées et finalement rien n’avait été fait. Il faut faire attention aux effets d’annonce et faire attention aux mots. Si le mot compétitivité veut dire baisser les coûts, je ne suis pas convaincu que ce soit une bonne idée.

La plupart des industries ont beaucoup délocalisé, même en Allemagne… se positionner en termes de coût c’est vraiment pas intéressant. Il faut réfléchir en termes de qualité de l’emploi, en termes de salaires et en termes d’environnement… L’industrie automobile devrait se mettre sérieusement aux voitures qui seraient moins polluantes et à monter en gamme pour rattraper l’industrie allemande. »

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Sur la route des circuits courts »

https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/la-logistique-cest-fantastique-24-marchandises-la-revolution-des-circuits-courts

FRANCE CULTURE / ENTENDEZ VOUS L’ECO

12 mai 2020

Tiphaine de Rocquigny (journaliste), Michel Savy et Nadine Levratto (intervenants)

La crise du coronavirus a révélé la fragilité de nos chaînes d’approvisionnements. Mais comment le transport est-il devenu la variable d’ajustement des entreprises ? Et peut-on les réorganiser ces chaînes pour les rendre plus résilientes ?

« La dépendance du système productif aux transports est à la fois un handicap pour les entreprises et explique la part importante du secteur de transport dans l’économie et la sensibilité de nos économies à ce secteur, qui est lui-même très inégal, entre des géants et une myriade de petites structures, ce qui ne favorise pas l’harmonisation. Les externalités négatives du transport routier ne sont pas supportées par les transports routiers… C’est un choix de politique industrielle….

Les chaînes de valeur mondialisées sont de plus en plus longues et fragmentées… Le numérique est venu favoriser la segmentation croissante des processus de production…il faut faire la différence entre les circuits courts et une économie de proximité. ».

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« Quel sera le rôle des banques après la crise du Covid-19 ? »

https://toulouse.latribune.fr/economie/2020-05-07/quel-sera-le-role-des-banques-apres-la-crise-du-covid-19-847190.html

LA TRIBUNE TOULOUSE

7 mai 2020

Thibault Sardier (journaliste), Pascale Touratier (intervenante)

« En quelques semaines, le coronavirus a changé la vision du monde en appuyant de manière brutale sur les manques en matière de politiques industrielles et de services publics. La situation des hôpitaux est devenue la vitrine de l’appauvrissement du secteur de la santé mais ce dernier n’est pas le seul concerné. Les traités de commerce signés massivement depuis les années 1990, ont affiché au grand jour la fragilité de notre santé déstabilisée par le déséquilibre des écosystèmes et le degré de dépendance de nos économies.

Après la crise, il faudra reconstruire, réapprendre à produire mieux en réduisant les inégalités créées par le désir de rentabilité à court terme et en respectant le vivant.

Une autre notion de croissance ou plutôt du développement doit nous inspirer et, dans cette perspective, il serait fort utile de revoir les moyens dont les gouvernements disposent, non pas en ayant peur de la dette mais en réorganisant le système des établissements qui l’exploitent. Le coronavirus a révélé au monde que l’intérêt individuel peut-être bien éloigné de l’intérêt collectif et qu’il est grand temps de changer de cap… ».

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« Il ne sert à rien de nationaliser si c’est pour tomber dans les mêmes erreurs »

https://www.liberation.fr/debats/2020/05/05/il-ne-sert-a-rien-de-nationaliser-si-c-est-pour-tomber-dans-les-memes-erreurs_178743

LIBERATION

5 mai 2020

Thibault Sardier (journaliste), François Morin (intervenant)

« Revoilà un mot que l’on pensait enterré avec la gauche. Et qui vient paradoxalement du camp libéral : pour sauver les grandes entreprises de la crise, il faudrait les nationaliser… Mais seulement de façon temporaire, et sans contrepartie. Est-ce tout de même l’esquisse du début d’un possible changement des règles du jeu économique ?  Face au néolibéralisme, il faut surtout changer les rapports sociaux dans la société et dans les entreprises. Le néolibéralisme a mis la finance mondialisée au poste de commande. Elle n’a cessé de s’affirmer par rapport à l’économie réelle. Mais, à chaque fois que son influence a grandi, il y a eu une instabilité économique et financière croissante. Depuis les années 70, pas moins de quatre cycles financiers se sont achevés par des crises systémiques majeures : le krach obligataire de 1987, la crise des pays asiatiques de 1996-1997, puis celle de 2007-2008. La quatrième, c’est la nôtre. La question est de savoir si nous allons ensuite entamer un cinquième cycle, avec une financiarisation à outrance qui aura des effets mortifères et délétères sur l’économie réelle. ».

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« Contrer le néolibéralisme »

https://blogs.mediapart.fr/marc-humbert/blog/050520/contrer-le-neoliberalisme

MEDIAPART

5 mai 2020

Marc Humbert

« Ce monde actuel que nous voulons dépasser est, pour l’essentiel, un retour au libéralisme d’avant l’épisode New-Deal/Keynésianisme. Un libéralisme pas vraiment libéral, au sens notamment où il est loin d’un monde de libre concurrence et de libre entreprise. C’est le règne d’entreprises et de banques multinationales géantes qui en imposent même aux Etats. Elles échappent même aux lois de limitation qu’avait voulues le libéralisme, pour la concurrence et contre la concentration des monopoles. …

Ce monde néolibéral qui n’est plus le règne du capitalisme industriel mais celui du capitalisme financier où l’on fait de l’argent avec de l’argent, légalement, et illégalement, dans les paradis fiscaux. La finance dans ce monde fonctionne pour elle-même sans être au service de l’économie réelle. Un monde où l’extension de la compétition économique a effacé les frontières pour atteindre presque toutes les zones de la planète et presque toutes les activités humaines, avec des raffinements techniques perpétuellement renouvelés. »

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« Un Etat qui fait simplement des prêts garantis est un Etat qui se défausse de ses responsabilités. »

https://lvsl.fr/un-etat-qui-fait-simplement-des-prets-garantis-est-un-etat-qui-se-defausse-de-ses-responsabilites-entretien-avec-laurence-scialom/

LE VENT SE LEVE

5 mai 2020

Nicolas Vrignaud, Laurence Scialom (intevenante)

« Nous voyons bien la philosophie de ce plan. L’idée est de préserver la capacité de l’outil productif à se remettre en route facilement après leur mise en hibernation. Tout ce qui est du domaine des dispositifs d’extension de l’accès au chômage technique, des prêts garantis, vise à cela. Sincèrement, je ne pense pas que cette intention soit contestable…

Cette mise sous cloche de l’économie, le fait que des compagnies soient obligées d’avoir l’aide de l’État pour persister, était l’occasion d’entamer leur reconversion écologique…

Ceux qui sont consultés, écoutés ont été formés de la même manière, sortent du même moule et une partie des hauts-fonctionnaires ont pour ambition de rejoindre les directions des grandes banques systémiques. La capture des élites dirigeantes par le monde de la finance est une capture cognitive, intellectuelle et évidemment sociologique. »

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L’industrie aéronautique, une activité du passé, vraiment ? »

https://www.mediacites.fr/forum/toulouse/2020/05/04/lindustrie-aeronautique-une-activite-du-passe-vraiment/

MEDIACITES TOULOUSE

4 mai 2020

Gabriel Colletis, Xavier Petrachi

« La logique omniprésente de contraction des coûts, centrale dans les opérations de délocalisation, s’exprime dans tous les « compartiments » de l’entreprise. Venues de l’automobile, les méthodes de management, type Lean, ont été introduites dans la filière aéronautique, suite aux augmentations de cadences. Les indicateurs de performance ont pris le pas sur le travail bien fait. Nous considérons cependant que nombre d’acteurs de la filière aéronautique ont les compétences nécessaires pour produire des biens autres que pour cette filière.

À moyen‐court terme, le potentiel de redéploiement de ces acteurs vers d’autres secteurs devra être analysé finement et soutenu. Au‐delà du redéploiement partiel des acteurs de la filière aéronautique vers d’autres activités, il est erroné de considérer qu’en dehors de l’aéronautique Toulouse et sa région ne peuvent faire reposer leur développement économique que sur des micro‐secteurs. »

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