« Pour une culture de la coopération industrielle »
LA MARSEILLAISE
30 avril 2020
Tribune de Lauric Sophie, publiée par Angélique Schaller
« A contrario, nos industriels français sont peu enclins à travailler en coopération. Plus grave encore, ils ne considèrent absolument pas cette perspective comme pertinente car ils sont entravés par des logiques individualistes et de concurrence exacerbée. »
« L’esprit coopératif que nous appelons de nos vœux ne viendra pas du ciel. Pour l’insuffler à nos industriels, nous aurons besoin d’un Etat stratège, c’est à dire d’un Etat capable d’orchestrer les talents et capacités présents dans la société, et les mettre au service du Bien commun. Par la même occasion, l’Etat stratège doit pouvoir protéger son économie pour l’intérêt général. »
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« À quelles conditions la France peut-elle se réindustrialiser ? »
https://theconversation.com/a-quelles-conditions-la-france-peut-elle-se-reindustrialiser-136628
THE CONVERSATION
28 avril 2020
Gilles Crague, Denis Carré, Nadine Levratto
« Une seconde option pour la sortie de crise consiste à faire de la crise sanitaire une fenêtre d’opportunité pour opérer la transition du modèle économique actuel vers une autre organisation politico-économique.
L’objectif serait triple : accroître le dynamisme de l’économie et de l’emploi, s’ajuster au mieux à l’impératif écologique (et notamment à la question climatique) et enfin contribuer à l’indépendance géopolitique de la France et de l’Europe. Une analyse récente des chaînes globales de valeur indique que l’exposition de la France aux produits fabriqués en Chine a été multipliée par cinq entre 2000 et 2014. La refondation des politiques industrielles et la relance de l’industrie forment la clé de voûte de cette transition. »
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« La réindustrialisation est compatible avec l’écologie »
SOCIALTER
28 avril 2020
William Bouchardon (journaliste), Gabriel Colletis (intervenant)
« L’industrie n’est pas une somme de valeurs industrielles, mais bien un système dont l’unité élémentaire n’est pas l’entreprise, mais les relations entre elles. L’Allemagne a une politique industrielle systémique qui soutient ces relations entre acteurs, alors que la France se contente de soutenir des entreprises individuelles…Une conférence nationale doit être tout le contraire d’un conseil des ministres restreint ou d’une réunion entre l’Etat, les régions et quelques experts…Cette conférence nationale devra définir un nouveau modèle de développement. Une fois les grandes orientations fixées, il faut les concrétiser en définissant des activités considérées comme stratégiques et d’intérêt vital, pour lesquelles la souveraineté ne peut pas être éludée »
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« Aéronautique : la direction d’Airbus inquiète pour la survie du constructeur européen »
MIDI LIBRE
27 avril 2020
Rédaction, Xavier Petrachi (intervention)
« Sollicité par Reuters, à l’origine de la divulgation de la lettre, Airbus s’est refusé à tout commentaire. Mais pas les représentants syndicaux du groupe. Ainsi, Xavier Petrachi, délégué CGT, estime que « ce courrier préparait les esprits à un plan structurel de grande ampleur de même niveau que Power8. Lors de Power8, il y a eu 5 000 suppressions d’emplois sans licenciement en interne et 5 000 suppressions d’emplois dans la sous-traitance. »
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« La pandémie passera mais la banque restera »
PRESSENZA
26 avril 2020
Guillermo Sullings (journaliste), François Morin (citation)
« Lorsque nous parlons de la Banque, nous le faisons de manière générique pour faire référence à la puissance financière mondiale, dont beaucoup de gens soupçonnent l’influence mais sans toujours en saisir la dimension réelle, alors voyons quelques données. François Morin, dans son livre « L’hydre mondiale, l’oligopole bancaire », détaille comment un conglomérat de seulement 28 banques regroupe 90% des actifs financiers mondiaux, soit l’équivalent de la dette extérieure de tous les pays, et que 14 de ces banques produisent des produits dérivés financiers d’une valeur de 10 fois le PIB mondial »
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« Comment La Pandémie Transforme Notre Vision De La Globalisation »
FORBES
24 avril 2020
Bernard Guilhon
« La globalisation économique ne doit pas être conçue comme un processus de convergence mondiale aboutissant à un univers plat et lisse dans lequel les grandes firmes recombinent leurs blocs d’activité en achetant ici de la R&D, là des capacités de production, ailleurs des capacités de commercialisation. La globalisation est aussi et surtout la transposition des avantages comparatifs construits par les économies à un niveau supérieur qualifié de global. Le capitalisme globalisé est associé à des mécanismes de sélection et d’éviction dans un monde régi par la compétitivité, qui activent des processus simultanés d’inclusion et d’exclusion, ce qui pose le problème crucial de savoir qui sont les gagnants et les perdants. »
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« L’industrie française de demain sera écologique ou ne sera pas – Commission d’enquête Covid-19 »
COMMISSION ENQUETE COVID-19, LFI.
24 AVRIL
Manuel Bompard (député européen), Gabriel Colletis (intervenant)
« La désindustrialisation est un processus très différencié selon les pays… L’Allemagne montre pourtant que cette voie n’est pas inéluctable… L’industrie allemande produit sur son territoire. La France est une sorte de Grèce qui s’ignore…La politique industrielle française plutôt que soutenir l’industrie a soutenu les grands groupes, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ces groupes se sont détachés progressivement de l’économie française, ils se sont financiarisés et extravertis et continuer à les soutenir est une grave erreur. Soutenir une grande entreprise n’est pas soutenir l’industrie… La société française est confrontée à des problèmes récurrents et il faut des lieux de débat permanents, autrefois ce lieu était le Commissariat au Plan… La mission la plus importante de l’État doit être de penser le long terme… et ce lieu ne doit pas être posé en surplomb de la société ».
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Ce n’est pas de « 3 ou 4 points de PIB de plus » dont la France a besoin
Médiacités
20 avril 2020
Interview de Gabriel Colletis par Hugo Soutra et Gael Cerez
« Nos décideurs nationaux comme locaux se trompent d’enjeu : leur préoccupation ne devrait pas se résumer à la relance de l’économie française à court‐terme. Il nous faut inventer l’industrie de demain, qui soit conforme avec nos ambitions écologiques »
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« Face au Covid-19, les économistes orthodoxes ne se repentent pas »
REGARDS
8 avril 2020
Bernard Marx (journaliste), Gabriel Colletis (citation)
« Ils tirent même la leçon « qu’en réaction à cette crise, la France ne doit pas se contenter de relancer la demande, elle doit s’attaquer également au côté « offre » : à la fois investir massivement dans la recherche et l’innovation, et développer une véritable politique industrielle qui permette à notre pays de se réapproprier le contrôle de ses chaînes de valeur ». On ne doute pas qu’ils ont déjà pris contact, sinon avec la CGT, du moins avec leur collègue Gabriel Colletis, animateur du Manifeste pour l’industrie lancé depuis plusieurs années. »
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