Article d’Osanne Billand et Thierry Dubuisson paru dans Marianne le 20 juillet 2022

D’après l’Organisation des nations Unies (ONU), les humains devraient passer de 7,7 milliards à 9,7 milliards à l’horizon 2050, 7 habitants sur 10 seront urbains.
Selon Louis Malassis, le système alimentaire renvoie à « la manière dont les hommes s’organisent, dans l’espace et dans le temps, pour obtenir et consommer leur nourriture ».

La forte progression de surfaces urbanisées est source de pollutions, d’érosion et de réchauffement climatique et entraîne des difficultés d’accès aux ressources vitales (eau, énergie, services) et à la sécurisation alimentaire, pour les populations les plus pauvres.

L’hyperspécialisation territoriale, à l’échelon planétaire, en matière de production agricole, fait apparaître l’urgence à s’engager vers la transition agroécologique et à la mise en place de systèmes alimentaires territorialisés (SAT).

La communauté internationale doit reconnaitre l’agriculture et alimentation comme grande cause mondiale.
De nouvelles politiques alimentaires et agricoles doivent permettre le développement de l’agroécologie, le rapprochement des bassins de production et de consommation vers une économie circulaire.

Penser l’occupation des sols comme des lieux de biodiversité ou de production, protégés par de nouvelles législations, permettront de stopper l’artificialisation des sols, la déforestation et la spéculation du foncier agricole.

Les régimes alimentaires devront s’accorder avec une réduction de la consommation de viande et une augmentation des légumineuses, des céréales complètes, des fruits et légumes

Dans ce nouvel épisode de succession de crises, insécurité civile, climatique et alimentaire se rejoignent. L’ensemble de ces préconisations visent un réel changement vers un nouveau paradigme agricole et alimentaire.

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